jeudi 1 septembre 2011

Réveiller l’énergie coopérative endormie dans les millions de membres

En 1980, j’ai publié un manifeste intitulé La Bombe C…  En proposant de créer des comités d’information dans chacune des 1400 caisses populaires et d’économie de l’époque, je voulais réveiller l’énergie coopérative endormie dans les millions de membres.

L’année suivante, avec mon épouse, Marcelle Stratford, j’ai fondé le Mouvement Renouveau Politique inspiré du coopératisme pour relancer la vie sociale et économique, et axé sur l’État-arbitre pour alléger les administrations publiques. L’éditorialiste de La Tribune de Sherbrooke a commenté ainsi notre initiative: «Le discours du couple Stratford […] s’adresse au cœur et à l’âme. Il cherche d’abord à provoquer une prise de conscience, à transformer les mentalités.»

Dans une nouvelle version inédite de la Bombe C datée de 1983, intitulée Le temps s’en vient, j’ai essayé de préciser le lien entre ce que j’appelais la «mutation spirituelle» et le coopératisme «en tant que nouveau régime économique, politique et social fondé ni sur la recherche du profit ni sur la lutte des classes, mais plutôt sur l’organisation de l’entraide». Aussi, j’ai appliqué aux sciences sociales la formule bien connue dans les sciences physiques, E = mc2, où j’annonçais que l’Énergie serait le produit de trois facteurs principaux, soit la Motivation, la Coopération et la Communication.

En 1985, j’ai rédigé une troisième version inédite intitulée Mon option. En introduction, j’ai précisé «que le coopératisme dont je parle n’est pas les coopératives actuelles, ses institutions restant à inventer en grande partie. Les coopératives conçues en vue de la recherche systématique d’un profit matériel, ou fonctionnant de fait dans cet esprit, peuvent n’être qu’une autre forme d’entreprise capitaliste. Quant aux coopératives créées dans le giron de la lutte des classes, elles peuvent servir également d’autres fins que l’entraide. Or, l’entraide est le fondement spécifique du coopératisme.»

Ce grand rêve, je l’ai vécu au quotidien dans mon travail, discrètement. Il continue de m’habiter. Je demeure porté à rassembler plutôt qu’à diviser. Je cherche à résoudre les conflits. Mon aspiration rejoint celle d’Antoine de Saint-Exupéry pour qui le plus beau métier était d’unir les gens.

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