samedi 27 août 2011

Le coopératisme, le projet du siècle?

Le coopératisme a actuellement une faible visibilité médiatique et politique. L’année internationale des coopératives en 2012 lui donnera un nouveau souffle. Qui osera en faire le projet du siècle?

Les premiers coopérateurs voulaient réduire l’extrême pauvreté des ouvriers en Europe au milieu du 19e siècle et enrayer l’endettement rural au Québec au début du 20e siècle. Le bon sens leur dictait qu’on est mieux servi par soi-même et que l’union fait la force. 

À partir des années 1960, l’État québécois accroît son rôle dans l’économie. Inspiré par le slogan «Maîtres chez nous», le gouvernement met sur pied des sociétés chargées d’exercer un leadership ou un contrôle dans la plupart des secteurs économiques. Aussi, il s’engage en matière d’aide sociale. Il prend la direction de nombreuses œuvres. Son intervention donne à beaucoup de citoyens l’impression que leurs efforts de prise en charge ne sont plus nécessaires. Les coopératives ne semblent plus se présenter comme une alternative sociale majeure.

Malgré cela, le mouvement coopératif québécois se renouvelle. Les premières coopératives québécoises étaient agricoles et financières; avec le temps, d’autres se créent pour répondre à des besoins dans de nouveaux secteurs: coopératives forestières, funéraires, ambulancières, coopératives de travail, d’habitation, de consommation, de services de proximité, d’utilisation de matériel agricole, de services à domicile et de santé, etc.

La coopérative est une entreprise, tandis que le coopératisme porte un projet de société. La coopérative exige la coopération, mais l’esprit coopératif peut se réaliser en dehors du cadre juridique. Cet humanisme, qui a pour fin le plein épanouissement de la personne, n’a pas encore produit tous ses fruits. Ce serait un puissant moyen pour relever les défis de paix et de justice à l’intérieur des nations et entre elles. N’est-ce pas un contrepoids aux excès du capitalisme?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire