L’efficacité du modèle coopératif en contexte québécois est évidente. On n’a qu’à citer le Mouvement Desjardins, la plus grande institution financière au Québec, et La Coop fédérée, la plus grande entreprise agroalimentaire.
En santé, les rôles sont à redistribuer dans un contexte pluriel, complexe, qui résiste à l’application uniforme du système public. La prise en charge inhérente au mouvement coopératif permet de mieux s’épanouir sur le plan personnel et collectif. Cette démarche est susceptible de prévenir des maladies tout en réduisant le recours à la médecine curative.
En conformité avec les lois et règlements, les coopératives peuvent aider les citoyens à se prendre en main. Une coopérative de santé est un processus social qui contribue à renforcer le sentiment d’appartenance des membres à la communauté dont ils font partie. Ce lien de proximité unit les gens autour des valeurs qu’ils partagent et des services qu’ils se donnent. Par exemple, les usagères et usagers s’impliquent dans la prévention, la responsabilisation, la promotion de saines habitudes de vie et le développement de services complémentaires non assurés par la Régie de l’assurance maladie du Québec.
Avoir confiance en ses capacités donne le goût de façonner l’avenir... L’ensemble des innovations coopératives en santé ne sera pas épuisé à court terme, ni durant la prochaine génération. Comme ce fut le cas pour les caisses Desjardins, c’est une œuvre de cent ans, qui vient à peine de commencer!